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Lettre à Marc SAUTET du 18 janvier 1996 par Jean-François Chazerans

Publié le samedi 29 décembre 2007.


Cher Marc,

Suite à ton coup de téléphone d’hier, je t’envoie le "dossier" complet du débat du Gil’Bar. J’avais cherché à te donner des nouvelles par téléphone le lendemain de la première et j’ai eu ton assistant à qui j’ai expliqué tout ce qui c’était passé.

J’ai aussi envoyé une lettre datée du 5 décembre où je te donne des explications et qui contenait le compte-rendu du premier débat.

De toute façon ce n’est pas très grave, le débat du Gil’Bar existe toujours et celui d’hier soir a vraiment été jubilatoire. Je te fais donc parvenir cette première lettre et je te dis que je suis absolument d’accord pour "resserrer" les liens.

Tu m’as demandé hier si je ne comptais pas venir à Paris et j’ai répondu que je n’avais pas vraiment le temps en ce moment, je crois que je viendrai quand même faire un petit tour au milieu de mes vacances de février du vendredi 23 au lundi 26 chez des amis mais aussi pour participer au débat du café des Phares le dimanche et pour te rencontrer. Est-ce que cela sera possible ?

Autre chose, j’ai écouté le "grand débat" lundi dernier sur France-Culture et je trouve que tu y as été parfait. Il en est ressorti que même s’ils parlent beaucoup et qu’ils tentent d’occuper le terrain, tous ces anciens "nouveaux philosophes" n’ont pas grand chose à dire. Peut-être ont-ils raison ce n’est qu’une mode, et ils savent de quoi ils parlent puisque lorsqu’ils sont arrivés sur la scène philosophique la mode changeait souvent, presque tous les ans. Mais il semble que ça fait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu quelque chose de ce genre. Peut-être prennent-ils leurs désirs pour la réalité et ont-ils oublié quelque chose : et si ce n’était pas une mode ? Je pense que faute de pouvoir faire taire, l’institution tente de récupérer la nouveauté qui lui échappe. Tu as eu raison ils t’ont "sucré" ton café car ils ne peuvent plus aujourd’hui franchement te l’empoisonner : la ciguë n’est guère plus utilisée. Ne vont-ils pas maintenant essayer de te le droguer ? Ne vont-ils pas chercher dorénavant à traiter le prurit à l’opium ?


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